28 septembre 2012 : « jour d’orage » sur Roquebrune ? C’est, en tout cas, ce qu’affirme Luc Jousse. Je n’en ai pas souvenance; et vous ?.....Alzheimer a encore frappé ! C’est en général le diagnostic du bon Dr Jousse pour qui ne partage pas les mêmes souvenirs que lui.
Un orage qui aurait éclaté dans un créneau très précis ? Pas après 23H59 (puisqu’on ne serait plus dans la journée du 28) mais pas avant 17H (puisque les services de la Communauté de communes n’ont rien remarqué jusqu’à l’heure de leur départ).
Un orage silencieux, peut-être ? Je n’ai rien entendu des roulements de grosse caisse des nuées en colère; et vous ? Le sommeil du juste sans doute….
Un orage sec, alors ? parce que je n’ai pas davantage souvenir de pluie ce jour-là ; et vous ?Ce sont les plus terribles, on ne s’y attend pas; pas le temps de prendre des mesures de précaution, comme d’arrêter un serveur, par exemple, pour le protéger…surtout quand on n’a pas de parafoudre efficace !
Juste un petit éclair, de rien du tout, comme ça ? mais alors bien ajusté : pan dans le mille ! Un petit éclair subreptice, passé inaperçu mais ô combien efficace pour paralyser pendant près de 2 semaines les réseaux de la Communauté de Communes.
Nom de Zeus ! Mais, oui, mais c’est bien sûr…. Nous avons un maire qui murmure à l’oreille du dieu de l’orage ! Je n’y avais pas pensé; et vous ? (notez que j’aurais dû, vu le nombre de ses chevaux). Tout s’éclair(e) : je comprends mieux pourquoi il tonne aussi souvent et poursuit de ses foudres le moindre contradicteur, fût-il un timide de ses troupes, pour le mettre au pas; alors, pensez, un opposant déclaré…. il aimerait sans doute le foudroyer aussi efficacement que son ami Zeus l’a fait pour le réseau de Pays-Mer-Estérel !
Je n’irai pas jusqu’à affirmer que ce fut un orage sur commande, mais un petit coup de pouce d’un assistant comme Zeus, ça ne se refuse pas. Comme quoi la nature offre de ces opportunités, qu’il faut savoir exploiter: tout un art…. combinatoire: c’est curieux comme soudain tout s’est articulé pour démontrer que la Communauté de communes ne fonctionnait plus, qu’elle n’avait donc plus de raison d’être….bref qu’elle aurait bel et bien « explosé en vol » (encore un coup de Zeus ?), comme s’est complue la Presse locale (*) à relayer le désir inachevé de Luc Jousse.
Inachevé, parce que Pays-Mer-Estérel a continué de fonctionner, au ralenti, certes, mais vaillamment, malgré l’interruption momentanée de l’image et du son, malgré les embûches diligemment posées en travers de sa mission de service public.
Inachevé, parce que c’était compter sans miss Thémis, la Justice; balance équitable dans une main, glaive dans l’autre, elle a tranché, les yeux grands ouverts, pas impressionnée du tout par les éclairs et les rodomontades: sous 48H après la notification, notre maire orageux devra laisser Pays-Mer-Estérel accéder à ses bases de données - et fonctionner normalement - à charge d’une astreinte de 1000 euros par jour, passé ce délai (voir ci-dessous son ordonnance) : espérons qu’il va s’y plier sinon nous sommes encore bons pour payer, en plus des avocats….
Pour conclure : même s’il n’a pas convoqué Zeus, notre maire est à tout le moins un "foudre de guéguerre" savamment entretenue. Un peu de bonne volonté n’aurait pas nui à l’intérêt général, encore eût-il fallu que ce fût son objectif principal: reconnecter le seul réseau de Roquebrune en délaissant mesquinement celui de la Communauté de communes, au prétexte de nouvelles dispositions, non encore réglées, concernant l’intervention des agents de maintenance….ce n’est pas très olympien.
(*) Au fait, la Presse locale vous a t’elle informés de la décision de Justice qui nous occupe? Il est vrai qu’elle n’honore pas Luc Jousse…Je n’ai pas lu le moindre entrefilet, et vous ?
Petite chronologie circonstanciée, vous laissant libres de combiner toutes les connexions possibles pour vous forger votre opinion propre: les chronologies ne sont-elles pas la base de l’Histoire ? Enfin, des histoires que chacun (se) raconte :
jeudi 26 septembre : les élus roquebrunois boycottent "spontanément" le Conseil Communautaire.
Vendredi 28 septembre : « jour d’orage » sur Roquebrune (voir ci-dessus)
Lundi 1er octobre :
Les services de la Communauté de communes constatent l’arrêt des réseaux téléphoniques et informatiques et l’inaccessibilité de leurs bases de données, stockées sur le serveur de la Mairie de Roquebrune. Ils alertent le service informatique de cette dernière, qui assure traditionnellement la maintenance depuis la création de la Communauté.
Les élus et fonctionnaires roquebrunois font « bloc de démissions » autour de leur Maire, sauf un.
Mercredi 3 octobre : les techniciens du « syndicat intercommunal des collectivités territoriales informatisées alpes méditerranéen » constatent que le câble reliant la Mairie de Roquebrune à l’Hôtel communautaire est déconnecté alors que le réseau fonctionne normalement pour Roquebrune.
Jeudi 4 octobre :
Le Conseil communautaire se tient avec un seul élu roquebrunois
Le Président de Pays-Mer-Estérel demande au Maire de Roquebrune de rétablir le réseau communautaire.
Fin de non recevoir de ce dernier s’appuyant sur une délibération du conseil municipal du 28 juin 2012, réformant la mise à disposition des agents pour la maintenance des réseaux informatiques et téléphoniques, par convention non encore contresignée par le Président de Pays-Mer-Estérel, lequel dit ne pas en avoir été saisi.
Vendredi 12 octobre :
Le Président de la Communauté de communes décide de la doter d’un serveur indépendant, ce qui résout le problème des connexions informatiques et téléphoniques, mais pas l’accès à ses bases de données.
Le Maire de Roquebrune et ses services sont toujours aux abonnés absents.
Lundi 15 octobre : le Président de la Communauté de commune saisit le tribunal administratif et assigne en référé le Maire de Roquebrune afin d’injonction de rétablir l’accès à ses réseaux et banque de données, au besoin en l’autorisant à les retirer et faire réparer par ses agents ou une entreprise.
Lundi 6 novembre : le juge des référés, Président du Tribunal administratif de Toulon
No comment : la décision de Justice se suffit à elle-même.
Martine Bouvard, reporter connecté